L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro assigné à résidence

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L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, le 26 mars 2025 à Brasilia EVARISTO SA

L'étau judiciaire s'est brutalement resserré lundi sur l'ancien président brésilien d'extręme droite Jair Bolsonaro, assigné à résidence avant męme l'issue de son procès pour tentative présumée de coup d'État. L'ancien chef d'État (2019-2022) encourt plus de 40 ans de prison dans cette affaire historique.

Sanctionné pour avoir bravé une interdiction de s'exprimer sur les réseaux sociaux, Jair Bolsonaro, déjà inéligible jusqu'en 2030, se retrouve entravé comme jamais. Cette situation perdure malgré le soutien du président américain Donald Trump, qui a lancé une guerre commerciale contre le Brésil en représailles à une supposée « chasse aux sorcières » contre son allié.

Confinement strict à Brasilia

L'assignation à résidence de Jair Bolsonaro, désormais confiné chez lui à Brasilia, a été prise par le juge Alexandre de Moraes, son ennemi intime en charge de son procès à la Cour supręme. Tout nouveau faux pas entraînera « immédiatement un ordre de détention provisoire », a averti le magistrat.

Le Département d'État américain, à travers son bureau des affaires pour l'hémisphère occidental, a condamné cette dernière mesure. « Laissez Bolsonaro parler ! », a-t-il déclaré sur la plateforme X.

Interventions à distance

Le motif de cette assignation à résidence réside dans des interventions à distance de l'ex-président lors de manifestations dimanche à travers le pays. Ces prises de parole ont été ensuite relayées par des personnalités de son camp sur les réseaux sociaux.

Le capitaine de l'armée à la retraite était le grand absent de ces rassemblements. Visé par une enquęte pour obstruction présumée à son procès, il était contraint depuis la mi-juillet de porter un bracelet électronique et de rester chez lui soir et week-end.

Restrictions drastiques renforcées

Il lui est désormais interdit de s'exprimer sur les réseaux sociaux, directement ou par le biais de tiers. Lundi, toute utilisation d'un téléphone mobile lui a également été interdite.

Plusieurs appareils ont été saisis lors d'une perquisition à son domicile, a annoncé la police. Hormis ses avocats, toute visite à son domicile est également prohibée, sauf autorisation préalable.

Justice inflexible selon Moraes

« La justice est aveugle, mais elle n'est pas idiote », a martelé le juge Alexandre de Moraes, magistrat aussi puissant que clivant. Le champion du courant conservateur dans la première puissance économique d'Amérique latine doit connaître l'épilogue de son procès historique dans les prochaines semaines.

Avec sept de ses collaborateurs, il est accusé d'avoir tenté d'assurer son « maintien autoritaire au pouvoir » malgré sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva en 2022.

Sanctions américaines sans effet

L'appui spectaculaire de l'administration Trump n'a jusque-là pas arrangé les affaires de l'ancien chef d'État. Le 30 juillet, le département américain du Trésor a infligé des sanctions financières au juge Alexandre de Moraes.

Le męme jour, Donald Trump a officialisé une surtaxe douanière de 50 % sur une bonne part des exportations brésiliennes vers les États-Unis. La mesure entre en vigueur mercredi.

Fils mobilisé pour la défense

Instigateur des pressions américaines, un fils de l'ex-président, le député Eduardo Bolsonaro, a vu dans l'assignation à résidence de son père un « abus de pouvoir pour réduire au silence le leader de l'opposition ». Pour lui, le juge Alexandre de Moraes est un « psychopathe hors de contrôle ».

Le magistrat reproche en particulier à Jair Bolsonaro le fait qu'un échange téléphonique avec son fils aîné Flavio ait été relayé sur les réseaux sociaux. Au moment de cet appel dimanche, le sénateur Flavio Bolsonaro haranguait des milliers de manifestants à Rio de Janeiro.

Récidive constatée par la justice

Après que l'ancien chef d'État eut enfreint une première fois l'interdiction de recourir aux plateformes numériques, le juge Alexandre de Moraes l'avait averti que le couperet tomberait en cas de nouvel écart. Cette mesure est critiquée au-delà męme de la mouvance bolsonariste, parmi la presse et les juristes.

La sécurité était renforcée lundi soir devant la Cour supręme, a constaté l'AFP. Les sympathisants présents ont été encouragés par un concert de klaxons d'autres partisans.

Ambitions présidentielles maintenues

Inéligible pour désinformation sur le système de vote électronique utilisé en 2022, l'ex-président dit encore espérer concourir à la présidentielle de 2026. Luiz Inacio Lula da Silva, 79 ans, affiche sa volonté de briguer un quatrième mandat, s'il est « à 100 % côté santé ».

Il a lui-męme été incarcéré pendant 580 jours en 2018 et 2019 après avoir été condamné pour corruption passive et blanchiment. Une condamnation annulée par la suite pour vice de forme.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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