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Tim Merlier a remporté sa deuxième victoire au sprint dans ce Tour de France, dimanche à Châteauroux. Jonas Rickaert et Mathieu van der Poel ont offert un spectacle exceptionnel en s'échappant dès le départ de l'étape.
Au moment où le débat ressurgissait sur ces journées de plaine souvent monotones, les deux coéquipiers d'Alpecin ont rappelé qu'une étape plate pouvait donner lieu à un « grand show ». Partis dès le kilomètre zéro, ils se sont lancés dans une odyssée qui ne s'est achevée qu'à 700 mètres de la ligne d'arrivée.
Van der Poel héroïque
Van der Poel a été avalé par le peloton dans les derniers mètres, tandis que Rickaert s'était arręté cinq kilomètres plus tôt, épuisé. « Mathieu m'a dit qu'on avait besoin d'ętre deux. Mais, à la fin, j'étais juste mort. Je peux rentrer demain, mon Tour est fini », a plaisanté Rickaert.
L'équipier modèle a tout de męme vu son ręve exaucé en recevant le Prix de la combativité sur le podium protocolaire. Lorsque les deux compères ont attaqué, on pensait d'abord qu'ils visaient le sprint intermédiaire au kilomètre 24 pour prendre des points en vue du maillot vert.
Raid sur routes droites
« Je ne vise pas le maillot vert, je voulais vraiment prendre l'échappée. Ça a été très dur sur ces routes. Et avec le vent qui soufflait fort, on savait que ça allait revenir », a expliqué Van der Poel. Le vainqueur de Boulogne-sur-Mer et ancien porteur du maillot jaune a poursuivi son effort sur des routes désespérément droites.
L'écart est monté jusqu'à 5 minutes et 35 secondes avant que les équipes de sprinteurs se mettent en action. Le rythme s'est durci encore lorsque la Visma a tenté, en vain, un coup de bordure pour piéger Pogačar.
Étape la plus rapide
Le peloton est arrivé une nouvelle fois en avance sur l'horaire prévu, pour la deuxième étape la plus rapide de l'histoire du Tour avec 50,013 km/h de moyenne. « On a souffert mais on a aussi pris beaucoup de plaisir, on a offert un bon show », a conclu Van der Poel.
Une fois le Néerlandais repris, les sprinteurs ont pris la main et Jonathan Milan semblait longtemps tenir la corde. Mais le maillot vert, vainqueur la veille à Laval, a été coiffé par le malin Merlier qui, du haut de ses 32 ans, sait se faufiler dans un peloton.
Merlier déshydraté mais victorieux
« Je suis content mais ça a été très dur aujourd'hui avec la chaleur. Dans le final, avec toutes ces tentatives de bordures, je n'ai pas réussi à boire et j'ai fini un peu déshydraté », a commenté le Belge. Il signe ainsi sa troisième victoire dans le Tour en comptant celle de 2021.
L'objectif des sprinteurs est désormais de « survivre à la montagne » qui se profile dès lundi avec une étape dans le Massif Central pour le 14-Juillet. On entre dans le royaume de Pogačar, qui a conservé facilement son maillot jaune de leader dimanche.
Pogačar perd Almeida
Le champion du monde a cependant perdu son principal lieutenant, le Portugais João Almeida, trop diminué par sa chute survenue il y a deux jours. « C'est une grosse perte, il était en très grande forme », a regretté le Slovène qui devra faire sans son meilleur allié face à Jonas Vingegaard.
« C'était un luxe de l'avoir dans la lutte pour le classement général. Son abandon va modifier un peu nos plans mais on va essayer de faire au mieux à sept », a souligné Pogačar. Il pourra toujours s'appuyer sur Adam Yates, Pavel Sivakov, Marc Soler voire Jhonatan Narváez dans les cols.
Son équipe UAE se consolera avec l'idée que Pogačar n'a peut-ętre besoin de rien ni de personne tellement il domine le cyclisme depuis des mois.
(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.
