Trump espère une rencontre "constructive" avec Poutine, sous l'oeil inquiet de l'Ukraine et de l'Europe

15 godzin temu
La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt lors du briefing quotidien où elle a discuté de la rencontre prévue entre Trump et Poutine en Alaska (Image symbolique) (Photo by Andrew Harnik/Getty Images) Getty Images

Donald Trump a déclaré lundi vouloir "tâter le terrain" lors de sa rencontre prévue vendredi avec Vladimir Poutine en Alaska. Le président américain espère une discussion "constructive" et a salué le fait que son homologue russe se déplace en territoire américain, jugeant cela "très respectueux".

Il s'est dit "un peu contrarié" que le président ukrainien évoque une "autorisation constitutionnelle" nécessaire pour céder des territoires, prédisant qu'il "y aura des échanges de territoires" alors que la Russie occupe environ 20% de l'Ukraine.

Mobilisation européenne

Les Européens, que Trump s'est engagé à contacter sitôt sa rencontre avec Poutine finie, s'efforcent de peser sur le président américain, à l'humeur notoirement fluctuante, d'ici vendredi. "Les Ukrainiens doivent avoir la liberté de décider de leur avenir", ont insisté mardi les dirigeants des pays de l'Union européenne - dans un texte auquel la Hongrie ne s'est pas associée -, tout en saluant "les efforts du président Trump pour mettre fin à la guerre".

Trump a par ailleurs été invité à se joindre aux dirigeants de plusieurs pays européens - France, Royaume-Uni, Italie, Pologne et Finlande -, de l'UE, de l'Ukraine et de l'Otan pour une visioconférence mercredi. Il s'agira, selon l'Allemagne, de réfléchir à d'éventuelles "actions supplémentaires" pour "exercer une pression sur la Russie" mais aussi à "la préparation de possibles négociations de paix" et aux questions "relatives aux revendications territoriales et aux garanties de sécurité" qui en découlent. Les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l'Union européenne se réunissaient déjà lundi en visioconférence.

Stratégie de négociation révélée

A entendre Donald Trump, la rencontre de vendredi, sa première en personne avec Vladimir Poutine depuis 2019, doit permettre à terme un sommet entre les chefs d'Etat ukrainien et russe. "Au bout du compte je vais les mettre tous deux dans une pièce, j'y serai ou je n'y serai pas, et je pense que cela va se régler", a dit le républicain de 79 ans.

Il a aussi indiqué, et ce n'est pas la première fois, qu'il pourrait aussi se désintéresser totalement du conflit déclenché par l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. "Peut-ętre que je dirai 'Bonne chance, continuez à vous battre'. Ou peut-ętre que je dirai 'Nous pouvons trouver un accord'", a lancé Donald Trump, qui a rompu avec la stratégie de soutien à l'Ukraine de son prédécesseur Joe Biden dès son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier.

Lapsus géographique

Dans un étrange lapsus répété, Trump a affirmé par deux fois que la rencontre se déroulerait "en Russie" plutôt qu'en Alaska. Ce territoire avait pourtant été cédé par la Russie aux États-Unis au XIXe siècle.

Zelensky a appelé Trump à résister aux exigences du Kremlin. "La Russie refuse d'arręter les massacres et ne doit donc pas recevoir de récompenses ou d'avantages. Et ce n'est pas seulement une position morale, c'est une position rationnelle", a écrit le président ukrainien sur Facebook.

Offensive diplomatique russe

Poutine déploie lui aussi une intense activité diplomatique avant le sommet avec Trump. Le dirigeant russe a échangé avec neuf chefs d'État en trois jours, notamment Xi Jinping, Narendra Modi et Lula da Silva.

Le président américain, qui avait promis de régler le conflit ukrainien en 24 heures à son retour à la Maison Blanche, a entamé un spectaculaire rapprochement avec son homologue russe. Mais il a aussi montré une impatience grandissante, la Russie ayant intensifié ses bombardements de l'Ukraine ces derniers mois.

Escalade militaire maintenue

Depuis l'annonce vendredi du sommet, le pire conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale continue, avec six morts recensés dans des frappes russes dimanche en Ukraine. Le ministère russe de la Défense a revendiqué lundi la prise du village de Fedorivka, au nord-est de Pokrovsk et Myrnograd, des villes menacées d’encerclement du fait d'une avancée continue des troupes russes depuis plus d’un mois.

Les exigences de Moscou restent inchangées : céder quatre régions partiellement occupées plus la Crimée, renoncer aux livraisons d'armes occidentales et abandonner toute adhésion à l'OTAN. Ces conditions demeurent inacceptables pour Kyiv.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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